Un enjeu de santé publique

Les inégalités et les violences de genre, autrefois taboues, sont désormais des sujets
abordés dans les médias et sur la scène politique. Avec la pandémie de Covid-19, certains enjeux liés à la précarité et aux vulnérabilités économiques ont été exacerbés et ont fait surface de manière inattendue. Il est notamment apparu que nombre de personnes menstruées ont des difficultés d’accès aux articles de protection menstruelle, avec toutes les conséquences sanitaires, psychologiques et sociales que l’on peut imaginer.
D’aucuns pourraient considérer le sujet de la précarité menstruelle comme secondaire, ou ne les concernant pas, ou encore faisant partie de la responsabilité personnelle et de la sphère privée. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une réalité qui touche près de 10% des jeunes filles en Suisse, ainsi que des milliers de femmes, et qu’on ne peut que saluer toute initiative visant à alléger ce fardeau.

Les acteurs institutionnels se mobilisent

Ainsi, la Ville de Genève développe depuis 2021 le programme "Stop précarité menstruelle" et a à ce jour installé une centaine de distributeurs de produits menstruels dans des lieux publics ciblés. Des projets d'information et de sensibilisation ont également vu le jour, tel que le dispositif mobile "Menstruations zéro déchet" pour informer le grand public sur les produits menstruels réutilisables et déconstruire les tabous liés aux règles. De même l’Université de Genève, qui a installé depuis la rentrée 2021 des distributeurs dans cinq de ses bâtiments principaux (Mail, Bastions, Dufour, CMU et Sciences II et III). De nombreuses autres associations et municipalités se sont saisies de la problématique et ont mis en place des actions de lutte contre la précarité menstruelle.

Action sociale de Pharmacie Populaire: les détails

Pharmacie Populaire a acquis auprès de la plateforme BloodyCycle 1'800 emballages de protections menstruelles. Celles-ci seront distribuées gratuitement dans les 22 officines du réseau genevois durant le mois de septembre, en échange d’un bon. L’engagement social est inscrit dans l’ADN de Pharmacie Populaire depuis sa création en 1891 pour lutter contre la hausse du prix des médicaments. Il se traduit en ce mois de rentrée par une action inédite : la distribution gratuite de protections menstruelles. Les bons sont remis par les associations partenaires suivantes :

• Colis du Coeur, qu’on ne présente plus aux Genevois·e·s, la fondation d’aide alimentaire et de première nécessité pour plus de 6’000 bénéficiaires chaque semaine !
  > Rue Blavignac 16 · 1227 Carouge - 022 300 27 59
• Caritas, un géant contre la pauvreté partout où elle se trouve, y compris dans notre
  Suisse pourtant si prospère.
  > Rue de Carouge 53 · 1205 Genève - 022 708 04 44
• La Virgule, agit sans relâche depuis bientôt 30 ans en faveur des plus démuni·e·s,
  offrant gîte, couvert et accompagnement social à celles et ceux qui ont tout perdu.
  > Rte du Grand-Lancy 96 · 1212 Grand-Lancy - 079 407 44 11
• Réseau Femmes, qui regroupe 11 associations féminines et féministes participant à l'amélioration de la qualité de vie des femmes.
  > Rue de la Servette 67 · 1202 Genève

Une fois en possession du bon, il suffit de le présenter dans une Pharmacie Populaire, il y en a dans tous les quartiers. Le bon donne accès, à choix et de manière anonyme, à une boîtes de tampons regular ou super, ou à une boîte de serviettes day ou night. Les personnes concernées par la précarité menstruelle mais n’ayant pas reçu de bon sont invitées à se rapprocher de l’une des associations mentionnées ci-dessus.